Dans l’intérieur de Dahlia HOjeij Deleuze
Fondatrice du studio Ebur
A deux pas de la place des Victoires, un écrin
calme et lumineux où se mêlent oeuvres antiques et grands noms du XXe siècle.
Dans son intérieur qu’elle partage avec son mari
Augustin Deleuze, l’architecte franco-libanaise a
souhaité une collection imprégnée de leur goût
commun pour le néo-classicisme.
Un seul mot d’ordre, l’équilibre.
Textes et photos Caroline Duperray
Quel est votre parcours ?
Je suis née et j’ai grandi en Côte d’Ivoire, dans une famille Franco-Libanaise. Je suis partie à 17 ans à Paris pour faire mes études d’architecture. J’ai ensuite créé Ebur avec mon amie d’enfance Racha, qui partageait les mêmes ambitions que moi et une sensibilité très proche.
Quel a été votre premier achat d’art ?
Une paire de grandes sculptures de calaos en bois, trouvée à Assinie, Côte d’Ivoire, un village de pêcheurs où j’ai passé une grande partie de mon enfance et adolescence et où je retourne occasionnellement.
Quelle est l’oeuvre favorite de votre collection ?
Mon mari Augustin et moi commençons une collection des pièces de Carlo Bugatti. J’aime particulièrement un siège que nous avions trouvé aux puces de Saint-Ouen. Celui-ci se trouve dans notre appartement niçois. Dans notre appartement parisien, ma pièce préférée est un grand miroir triptyque Art Déco fait par les ateliers Brot.
Quel est le fil rouge de votre collection ?
Notre collection est un mélange entre design du XXe siècle, des pièces plus classique du XVIIe ou XVIIIe siècle, quelques sculptures antiques. Pour moi, l’important c’est de se laisser porter par nos coups de coeur, de manière intuitive, sans forcément s’imposer un mouvement, une période ou un designer précis. J’ai grandi entre trois continents, cela a influencé mon regard et je me sens ainsi inspirée par plein de cultures et inspirations différentes.
Quelle est l’œuvre la plus surprenante de votre collection ?
Je dirais que c’est une oeuvre murale en papier d’Anne-Marie Milliot, artiste décédée en 2019 du mouvement Support-Surface, achetée en vente à Drouot. Cette oeuvre suscite la curiosité chez tout le monde.
Quelle serait l’œuvre de vos rêves ?
Un poisson Calder, ou une coiffeuse Bugatti !
« Pour moi, l’important c’est de se laisser porter par nos coups de cœur, de manière intuitive, sans forcément s’imposer un mouvement, une période ou un designer précis. »
Utilisez-vous de l’art dans vos projets ?
Oui, chez Ebur nous aimons intégrer de l’art dans nos projets. Que ce soit un torse antique. et une paire d’assiettes Picasso de la Galerie Chenel , une sculpture de Philippe Hiquily ou des sculptures d’artistes contemporains de Côte d’Ivoire, nous essayons toujours d’intégrer des oeuvres dans les intérieurs que nous créons.
Quel est votre dernier coup de cœur artistique ?
Un surprenant cabinet chinois en laque datant de la fin XVIIe-début XVIIIème siècle, découvert à la Bibliothèque Nationale de France qui vient de réouvrir ses portes rue de Richelieu.
Quel est votre artiste préféré(e) chez Maestria ?
Han Chiao, pour son utilisation des courbes et de matières brutes.